
Maroc, pays d’opportunités pour des jeunes Africains
Lancinet Kémoko Sidibé est un entrepreneur et chef d’entreprise guinéen qui a créé son industrie de beurre de karité et de savon noir au Maroc en 2012. Il vend aujourd’hui ses produits dans 15 pays à travers le monde. Grâce à cette unité de transformation de produits cosmétiques à Casablanca, il a pu s’investir activement sur le plan social pour venir en aide à des Africains souffrant de leur condition d’immigrés. Depuis sa création, une centaine de jeunes ont pu trouver de l’emploi. Vers la fin des années 2000, le Maroc est devenu l’une des premières destinations du continent pour les investissements directs étrangers et, selon l’Indice mondial de l’entrepreneuriat, il occupe la troisième place à l’échelle de la région Moyen-Orient – Afrique du Nord.

Interview de Gagan Gupta
Gagan Gupta est le fondateur et directeur général d’Arise IIP, un fonds d’investissement basé en Afrique qui développe et opère des écosystèmes industriels au Gabon, au Togo et au Bénin. Des zones industrielles sont en construction en Côte d’Ivoire, République du Congo, Tchad, Nigeria et Sierra Leone. Cet entrepreneur indien est à l’origine de la zone économique spéciale de Nkok au Gabon, la GSEZ. Son objectif est de changer le modèle de développement en Afrique afin de lutter contre le chômage et l’inégalité de revenus, tout en contribuant à la préservation de l’environnement. Pour ce faire, il propose de créer de la valeur à l’intérieur du pays en éliminant les intermédiaires et en obtenant des prix justes, de créer des emplois dans le continent et de réduire l’empreinte carbone en relocalisant le traitement de matières premières pour la production des produits finis.

Formation des ingénieurs africains
En Afrique, et plus précisément au Cameroun et en République du Congo, les jeunes se tournent vers des formations en ingénierie afin d’acquérir des connaissances et des outils leur permettant de répondre aux défis énergétiques, agricoles et de cybersécurité du continent. Au Cameroun, notre correspondant à Douala, Maxime Farrell, a eu le plaisir de rencontrer ces jeunes ingénieurs qui veulent contribuer au développement des énergies vertes en Afrique et qui travaillent sur des projets de drones, et de logiciels de stockage et de protection de données.

Gabon : vers une industrialisation plus respectueuse de l’environnement
À Libreville, au Gabon, il existe un parc industriel multisectoriel dénommé la zone économique spéciale de Nkok (ZES), installée sur 1 126 hectares et classée en 2020 meilleure zone économique spéciale du monde dans le secteur du bois. La ZES permet de lutter contre la déforestation et de défendre les forêts qui recouvrent plus de 85 % de son territoire en participant à la création de chaînes de valeur vertes pour contribuer au développement du pays. Cette zone économique regroupe 144 entreprises de 16 pays opérant dans 70 secteurs industriels, dont un cluster dédié à la transformation du bois qui regroupe 84 entreprises.

Vincent Kunda, président de l’association Kongo River
Le fleuve Congo, ce gigantesque écosystème africain, est menacé par la pollution industrielle et domestique, un obstacle à son développement touristique et économique. Vincent Kunda, président de l’association Kongo River, se bat contre l’impuissance et l’indifférence vis-à-vis de ce trésor du patrimoine de l’humanité. Depuis 2011, il s’est fixé l’objectif de protéger et valoriser le plus grand fleuve d’Afrique que partagent 450 ethnies. Cet artiste a élaboré une approche holistique des défis du fleuve à travers un festival annuel, à la fois rencontre scientifique et événement festif. L’édition de cette année aura lieu en juin à Muanda, à l’ouest de la RDC.

Zambie – La démence, une maladie à surveiller
Une étude récente montre que la maladie d’Alzheimer et la démence vasculaire progressent en Afrique au même rythme que le vieillissement de la population. Les personnes atteintes de démence ont un comportement étrange et perdent la mémoire. En Zambie, cette affection neurologique a longtemps été associée à la sorcellerie. Une association appelée Maladie d’Alzheimer et démences apparentées en Zambie (ADDIZ) a engagé un travail de sensibilisation, espérant attirer l’attention des autorités sur cette pathologie et éviter la stigmatisation des malades.
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